la maladie de vivre
embrume sa lucidité
valdingue comme un cerf-volant
dont on a coupé la corde
devenu poète
il flâne ici et là
habite entre vents et nuages
miaule avec son chat
cocorise avec le coq
frôle les falaises
déroule un grand fleuve
comme un arc-en-ciel entre les planètes
lucide comme un enfant espiègle
ses mots en fleurs glissent sur la rivière Métaphore
parfois il se prend pour une mouette
criant comme le tonnerre
riant comme le soleil
libre
de n’être personne
et de le chanter à tue-tête
Claude Antar ( juillet 2014 )